vendredi 10 mai 2013

[Critique] Dark Skies

 Synopsis : Dans une banlieue paisible, la famille Barrett voit soudainement sa vie basculer suite à des évènements étranges qui, chaque nuit, viennent troubler la tranquillité de sa maison. Lorsque leur fils cadet évoque un mystérieux « Ogre au sable » lui rendant visite le soir, le quotidien de Daniel et Lacy Barrett tourne alors au cauchemar : ils deviennent victimes d’inquiétants trous de mémoire, et de soudaines pertes de contrôle de leur corps. Ne trouvant aucun soutien autour d’eux, ils se retrouvent impuissants pour affronter ce qui va se révéler être une force extraterrestre cherchant à s’emparer de leurs enfants...

Je dois dire que je connais rien du réalisateur Scott Charles Stewart et je n'ai visionné aucun de ses films (Légion - L'armée des anges, Priest). Tout ce que je connais c'est qu'il réalise un film qui a pour thème une invasion d'aliens traité de manière horrifique et non comme un blockbuster classique, bourrin et niais. De quoi attirer suffisamment mon attention surtout lorsque que c'est Jason Blum qui s'occupe de la production (Paranormal Activity ,Insidious).

Sujet à des problèmes financiers et familiaux la famille Barrett se retrouve donc dans une situation délicate. Entre le père qui ne trouve pas de job, leur enfant Jesse qui est en proie à une crise d'adolescence et l'autre, plus jeune, qui est tout simplement insociable, la famille souffre. Et comme cela n'est pas assez, la petite famille américaine désemparée se retrouve face à des phénomènes étranges, des visites d'inconnus dans leur demeure. Flippant. Mais une chose m'a profondément sautée aux yeux : la ressemblance frappante entre Dark Skies et Insidious. Même famille, même atmosphère, même enfant possédé, même producteur, même compositeur (Joseph Bishara). D'ailleurs chapeau bas à ce dernier qui a réalisé un travail sonore formidable sur le film tout comme sur Insidious. Une bande son terrifiante. Malheureusement, Dark Skies n'atteint pas le même degré de peur qu'Insidious. Scott Charles Stewart donne l’impression d'avoir pompé la structure de ce dernier et même complètement "plagié" (mot à prendre avec des pincettes) certaines scènes telles que la scène de l'alarme retentissant en pleine nuit où encore la volonté des agresseurs de capturer un enfant. 



Outre la ressemble avec Insidious, Dark Skies surprends tout de même. Certaines scènes sont réellement effrayantes, nous ressentons une certaine tension maîtrisée tout au long du métrage et les fameux extra-terrestres possèdent une allure relativement inquiétante. Même si l'on a plus l’impression d'avoir affaire à des fantômes plutôt que des petits bonhommes verts. Car oui, nous les voyons très peu. Où bien quand c'est le cas, ils sont toujours cachés par un flou étrange ou une ombre nous empêchant de les apercevoirs clairement. Malin. Je trouve que ça permet de garder ce côté mystérieux et à se poser des questions existentielles : D’où viennent-t-ils ? Qui sont-ils ? Pour quelle(s) raison(s) ? Quand bien même le film tente de l'expliquer mais en fin de compte, c'est toujours aussi vague.

Côté scénario c'est classique. Pas de surprises scénaristiques malgré une tentative (raté) de twist ending qui ouvre très probablement sur un opus numéro 2. Je pense que le film se veut le plus classique possible et garder ses clichés assumées (je pense ?). Mais pour le faire correctement il aurait peut-être fallu congédier James Blum de la production et choisir un gars qui aurait permis à Scott Charles Stewart de déployer pleinement ses idées et sortir des sentiers battus pour proposer un film d'horreur comportant des aliens élancés voir squelettiques, une tête ovale et de grand yeux noir. À l'ancienne, en somme. Les acteurs eux, s'en sortent pas trop mal. Nous sentons qu'ils en bavent, que cette petite famille est prête à tout pour rester soudée et vaincre cette force mystérieuse venu d'ailleurs. Le casting est pourtant maigre, pas de grandes célébrités à l'affiche. Plutôt des acteurs méconnus du grand public qui ont pourtant une certaine prestance et qui arrivent à porter le film là où le réalisateur veut aller.



Au final, pour apprécier le film tout dépendra de l'humeur de chacun. Vous pouvez très bien être enjouer devant le film à côté de votre voisin qui lui, compte les mouches à la place. Si vous êtes fans de X-Files et de Signes, que vous avez une capacité à vous attacher aux personnages, à l'histoire,  ce film vous plaira. Le film regorge de bonnes idées, parfois pas assez exploitées, une fin regrettable qui donne un goût d'inachevé mais qui vous tiens en haleine jusqu'au bout et vous offre sont lot de frayeurs. Le réalisateur a envie de bien faire et ça se voit. Et puis, un film d'UFO avec une structure façon film d'horreur ça ne court pas les rues, alors profitez-en !

Dans les salles le 26 juin 2013.

La bande annonce :

jeudi 9 mai 2013

[Critique] Mamá


Synopsis : Isabel et Lucas sont à la recherche de leurs nièces disparues dans la forêt depuis 5 ans après la mort de leur mère. Les petites filles sont soudainement retrouvées en vie dans une cabane abandonnée. Comment ont-elles survécus toutes ces années ? Étaient-elles vraiment seules ?..

Fort du succès de son court métrage Mamá en 2008, le jeune réalisateur argentin Andres Muschietti décide de s'attaquer au long métrage en adaptant ce dernier. Guillermo Del Toro (Hellboy, Le Labyrinthe de Pan) voit le potentiel du réalisateur et décide de produire le film. C'est sans doute un élément important au succès du film sur le territoire américain en plus de son casting plutôt séduisant : Nicolaj Coster-Waldau (Game of Thrones) et Jessica Chastain (Take Shelter, Tree Of Life, et Zero Dark Thirty) dans le rôle du couple tourmenté par les fameuses petites filles et l'entité fantomatique.

Après une bande annonce très attirante et effrayante, l'intérêt pour ce film m'était d'autant plus grand. Il faut dire que côté frisson nous sommes très peu servis en France, le dernier en date à m'avoir flanqué une bonne frousse est Sinister sortis en novembre 2012. Ça date tout de même ! Bref, me voilà en face de Mamá. L'histoire démarre par l'enlèvement de 2 fillettes par leur père, après qu'il ait tué sa femme et deux de ses associés. Le film nous projette 5 ans plus tard où l'oncle des 2 fillettes et sa petite amie finissent par les retrouver et les adopter, en quelque sorte. Mais un problème inquiétant survint : une entité maléfique hantant la cabane où les fillettes ont été retrouvées à suivie ces dernières. À partir de cette séquence nous sommes censés assister crescendo à des moments de frayeurs intenses dans la maison du couple. Mais malheureusement il n'en est rien. Le film enchaîne doucement les apparitions de la mystérieuse Mamá, se reposant sur des jump scares gentils sans réelles instaurations de malaises. C'est bien dommage et le problème c'est que l'on a pas peur. Pour un film qui se veut être terrifiant c'est handicapant.


Le film se concentre trop sur la recherche de l'origine de Mamá. Et le soucis c'est que son origine n'a pas grand chose d'effrayant. D'ailleurs un personnage central, le docteur Dreyfuss (Daniel Kash), va tout mettre en œuvre pour découvrir la vérité et ce long passage dans le film est un sorte de passage à vide car en parallèle, le couple et notamment le personnage de Jessica Chastain vont subir les apparitions de Mamá de façon impassible. Concernant Mamá, ses apparitions ne sont pas assez suggérées, nous la voyons trop clairement.  Et puis, trop d'apparitions tuent l'ambiance : ce qui m'angoisse c'est un silence, des grincements de planchers, des chuchotements, une ombre se faufilant au travers d'une salle etc. et non pas un monstre s'agitant et se montrant à tue-tête. Bref, tout cela mène à un final bâclé qui a tout de même un côté émouvant si l'on s'est attaché un tant soit peu aux personnages. Mention spécial pour la plus jeune des 2 filles qui paraît presque plus terrifiante que Mamá elle-même. 

Bon je vous rassure, le film a aussi des points positifs. Le jeu d'acteur est honnête et l'esthétisme de Mamá est original même si je ne suis pas pour l'instauration d'effets de synthèse sur un fantôme comme celui-ci. L'équipe du film aurait pu/dû trouver une alternative plus traditionnelle au physique de l'entité qui aurait gagné en crédibilité.


Au final, Mamá est un film qui penche plus du côté fantastique que de l'épouvante de part son manque de frayeur et l'apparition de Mamá trop explicite. Le film commence de façon dur et s'adoucit au fil des minutes. Malgré sa bonne réalisation et sa photographie correct le film est au final trop grand public et c'est peut être pour cela qu'il est aussi soft. Dommage, le court-métrage avait du potentiel !

Dans les salles le 15 Mai 2013 avec Universal Pictures.

La bande annonce : 


Le court métrage :

[Chronique] Ghost B.C - Infestissumam

Pour ce premier post il sera question d'une chronique d'album : Celle de Infestissumam par Ghost. 
Pour ceux qui ne connaissent pas le groupe, je vous conseille d'écouter leur 1er album intitulé "Opus Eponymous" sorti 4 ans auparavant. Album qui a marqué bien des esprits et qui a pu s'imposer dans la scène métal actuelle. Le groupe est marqué par son leader Papa Emeritus II et ses "Nameless Ghoul", un pape et ses moines tout droit venu des enfers pour célébrer des messes noirs et la bienvenue de Satan sur terre. Rien que ça. 
La première fois que j'ai écouté Ghost j'ai eu l’impression d'avoir affaire à un groupe tout droit sortis des 70's, sorte de fusion entre Black Sabbath et Electric Wizard. Pourtant le groupe s'est formé en 2008 et possède au compteur seulement 2 albums. Alors, Infestissuman confirme t-il le talent de ces jeunes teutons ?

L'album débute par des chants religieux, clamant en chœur des paroles latines traitant du fils de satan "ANTI CRISTUS, IL FILIO DE SATHANAS: INFESTISSUMAM!"(je ne parle pas le latin mais ça me semble clair, non ?). Cette intro d'un peu plus d'une minute débute de façon épique et permet d'introduire des chansons plus épurées que l'ancien opus, comportant des chœurs bien plus présents (Years Zero, Ghuleh - Zombie Queen, Monstrance Clock). La voix de Papa Emeritus II n'a pas changée. Sa voix est toujours aussi singulière et envoutante. Les mélodies restent en tête et on se surprends même à les chanter sous la douche. Jigolo Har Megiddo et Body And Blood font partie de cette tranche. Car oui, Ghost a toujours cette puissance mélodique, si ce n'est plus qu'auparavant. Côté guitare les riffs et solis (haa, Ritual...) sont entraînants et vous emmènent dans des lieux mythiques, là où on ne les attends pas. Je pense à Ghuleh - Zombie Queen, avec sa composition étonnante empruntant des influences au rock progressif ou encore à Secular Haze et son synthé vintage. Des sonorités qui ont donc tendances à être marqué par les 70's mais aussi par les 60's.

Côté production c'est propre. Très propre. Peut être trop pour les puristes qui ont adoré Opus Eponymous et son côté plus "garage" et ses ambiances un chouïa plus malsaines. La batterie sonne toujours rétro, pas de double pédale en continue et autre envolées rythmiques ahurissantes. Rien de tout ça. Ici c'est simple mais efficace. Enfin, conçernant les guitares ils ont clairement diminué la saturation afin d'opter pour un son plus lécher et clair.

Ghost B.C à choisi une évolution plus épurée de leur son, moins percutant et peut être même moins rock. Je pense que c'est un mal pour un bien, personnellement j'ai totalement adopté ce changement (assez léger) de direction et j'attends impatiemment leur concert au Hellfest cette année, sous la "Temple". D'ailleurs je vous conseille de faire de même !

Morceaux favoris : Years Zero, Infestissumam, Monstrance Clock.

En écoute sur youtube :

Ouverture du blog.

Salut à tous,

Après moults réflexions j'ai enfin décidé de créer mon propre blog destiné aux critiques de films fantastiques/horreur/science-fiction et de musiques métal/hardcore/punk/death/trash et j'en passe et des meilleurs.

Je rédigerai des critiques de films, de courts-métrages, d'albums, de live-reports etc. le plus régulièrement possible.

Un blog donc, très spécialisé, destiné aux fans d'un genre particulier qu'est le cinéma d'horreur et la musique extrême.

Si j'ai décidé de relier ces 2 types de cultures c'est avant tout pour pouvoir exprimer ma passion à travers un blog et la partager avec tout ceux et celles qui les apprécient également.
N'hésitez pas à me faire part de vos conseils et critiques envers ce blog et à vous exprimez !